Les zones érogènes. On vous a fait un schéma !

Découvrir son corps, balader sa main hasardeusement à la recherche d’un frisson orgasmique ? On adore ! Voyez plutôt cette carte des zones érogènes comme un guide des hot spot sexuels du trajet de vos doigts. Ah ! un dernier tips pour le plaisir, cette carte recense les principaux endroits favorisant l’excitation sexuelle mais sachez qu’en vérité le corps en entier est érogène et que chacun(e) a ses préférences.

Sans plus attendre : la carte des zones érogènes du corps

Les mains : discrètes, parfaites pour faire monter l’excitation.

“Jeux de mains, jeux de vilains” : c’est peut être à cause de cette expression moyenâgeuse que cette zone du corps est tragiquement sous-exploitée. Les mains, ce sont 17 000 récepteurs sensitifs... rien que sur le bout de vos doigts ! Pas trop intrusives, très sensibles, les mains sont un morceau de choix pour ouvrir la porte aux ébats les plus passionnels. La neurobiologie a même pondu une analyse scientifique de la caresse parfaite : peau à 32°C, pression modérée et une vitesse déplacement de 2,5 cm par seconde. Vous avez toutes les cartes en main (sans mauvais jeu de mots), alors foncez !

Dernier conseil pour la route : ne négligez pas le dessus de la main. Le duvet qui le recouvre envoie des signaux érogènes plus intenses que la peau glabre de la paume et des doigts.

Avant d'aller plus loin, on a eu envie de vous repasser cette scène mythique de Friends : about the erogene zones of women. On t'aime Monica !

La nuque : attention zone de plaisir.

On en tomberait presque dans le cliché. L’arrivée surprise d’une caresse de votre partenaire à cet endroit peut réveiller le désir en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “sexe”. Comme pour le dessus des mains, la nuque est pourvue d’un duvet (on vous a dit que les poils c’était de la balle ?) qui transmet l’info caresse directement à votre cerveau. La nuque dispose également d’un autre avantage par rapport aux mains : sa proximité “géographique” avec votre centrale de plaisir : (roulement de tambour) le cerveau, encore lui ! La courte distance rend les signaux plus forts et leur transmission plus rapide, pour un kiff décuplé. 

Les lèvres (de la bouche) : un préliminaire absolu et sous-côté !

On a tendance à l’oublier quand on pense aux zones érogènes, mais la cadence d’un baiser bien donné peut très rapidement faire monter la température (et vous l’aurez compris, on ne parle pas de réchauffement climatique). Le baiser du matin avant d’aller travailler qui initie une séance de lutte aux quatres coins de l’appartement (ou juste sur le lit, pour les plus sédentaires) est un exemple typique du pouvoir des lèvres. Pensez-y la prochaine fois : testez différentes approches, mordillez, caressez avec vos doigts, votre langue, et soyez à l’écoute de votre partenaire.


Bonus : très efficace pour faire taire votre partenaire lorsqu’il dit n’importe quoi : “Je suis moche”, “Je suis une [synonyme d’étron]”, “Mes pieds sentent le maroilles”... Aidez-le/la à s’aimer, les ébats n’en seront que meilleurs.

Le scalp : pour les papouilles matinales.

Ce n’est pas la plus sensible des zones érogènes mais, stimulé habilement, le scalp s’avère une option aussi créative qu’émoustillante. Le principe est similaire aux autres parties érogènes du corps : des terminaisons nerveuses, quelques poils (ou cheveux) et l’affaire est dans le sac. Testé et approuvé : un délicat massage du scalp au réveil pour envoyer des étincelles dans le bas-ventre de votre partenaire.

Attention : rien ne vous oblige à prononcer le mot “scalp” au moment fatidique, à moins que le roleplay “cowboys contre indiens” ne fasse partie de vos pratiques habituelles.

Le pénis : A la base c’est un clitoris,vous voyez où on veut en venir.

Remettons les pendules à l’heure. Selon Sigmund Freud et son concept de bisexualité initiale, au tout début de notre conception nous ne sommes ni du genre biologique masculin, ni du genre biologique féminin, mais dans une sorte d’état intermédiaire. Vous le saviez peut-être : ce postulat est faux (sorry Sigmund). Selon la science, notre état initial est féminin. Ce qu’à partir de la 10ème semaine de gestation que, sous l’action de nos hormones, nos organes sexuels prennent la direction XY (pour les hommes) ou continuent de développer leur forme XX (pour les femmes). Qu’est ce que cela signifie ? Tout simplement qu’à la base le pénis des hommes est un clitoris. Certains parlent même de “clito masculin”.

En terme de zones érogènes - ne perdons pas de vue notre thème du jour - le pénis est sensé être aussi sensible que le clitoris. Oui mais... non. Etant donné que le pénis est un organe externe, sa peau, plus épaisse (pour des questions de protection assez évidentes), diminue la sensibilité de la zone. D’autre part, là où le clitoris de femmes compte entre 8 000 et 10 000 terminaisons nerveuses, le pénis des hommes n’en possède qu’environ 4 000. Cela explique en partie le ressenti différent en terme d’orgasme chez les hommes et les femmes.

Astuce : l'arête du gland et le long de la verge sont les parties les plus sensibles. A garder dans un coin de sa tête, sait-on jamais.

La vulve : l’Incontournable quand on parle de zones érogènes.

On ne vous apprend rien, c’est ici que ça se passe !

La vulve, c’est comme Socrate : on fait tous semblant de connaître, mais en réalité beaucoup n’en ont qu’une connaissance très approximative. Alors, qu’est ce que la vulve ? Et bien c’est ce que de nombreuses personnes appellent (faussement) le vagin. La vulve, c’est le combo gland du clitoris, méat urinaire, petites et grandes lèvres, anus. L'ensemble des organes génitaux externes de la femme, en résumé. Et devinez qui se cache derrière la vulve ? Bingo, le clitoris, bien au chaud à l’intérieur du corps ! Par conséquent, chaque contact avec la vulve va directement ou indirectement stimuler une ou plusieurs parties des 10 000 terminaisons nerveuses que comporte le clitoris. Vous l’aurez compris (et le savez sans doute déjà) : il y a là de quoi vous garantir de mémorables orgasmes. - à titre de comparaison les garçons et leur pénis n’en ont que 4000.

Astuce de tantie Aimée : va consulter comment stimuler le clitoris

Les seins : région à HPO (Haut Potentiel Orgasmique).

Les mamelons (plus communément appelés tétons) et les aréoles des seins sont tous deux dotés de nombreuses extrémités nerveuses. Bien que leur sensibilité puisse varier d’une femme à l’autre, les seins sont une région délicate. Gare au syndrome du boulanger : une poitrine ne se pétrit pas comme une pâte à pain.

Soyez à l’écoute des messages que vous envoie votre partenaire lorsque vous explorez cette partie du corps et tout devrait se passer dans le plaisir et la joie. Pour stimuler les seins, vous pouvez expérimenter : par exemple, téter à la manière d’un nourrisson libère un flot d'ocytocine, une des hormones clés du plaisir.

 Le saviez-vous ? Sous l’effet de l’excitation, le volume des seins peut augmenter de 20% !

Les fesses : on ne vous apprend rien, c’est pas mal aussi.

Quand on parle de zones érogènes et d’excitation sexuelle, les fesses ne sont jamais bien loin. Il faut bien le reconnaître : cette partie du corps s’y prête bien, à croire qu’elles ont été faites pour ça ! Le champ des possibles est vaste : effleurer, caresser, saisir, lécher, mordiller… Il n’y a pas vraiment de technique particulière. Là encore, soyez attentif à votre partenaire et apprenez à distinguer le temps des caresses de celui de la vigueur. Cela vaut aussi en solo : ne délaissez pas vos fesses, elles vous le rendront bien.

Le bas-ventre et les cuisses : délice

On continue notre petite route sans trop s’éloigner, et on arrive au bas-ventre et aux cuisses - notamment à l'intérieur de ces dernières. Ces zones érogènes assez bien connues sont régulièrement sollicitées lors de préliminaires, et à raison : une caresse bien sentie et se sont tous les poils du corps qui se dressent d’excitation. Selon certaines études, leur sensibilité pourraient être liée à leur proximité avec le clitoris (encore lui !). De la même manière qu’un orgasme anal, c’est les mouvements dans les zones périphériques qui pourraient stimuler indirectement le clitoris. Pour en savoir plus, vous pouvez lire cette étude sur la l’anatomie et la physiologie de la sexualité.

Les oreilles : à forte concentration nerveuse, gros potentiel érogène.

Parfait pour signifier une intention et déclencher des prémices d’excitation sexuelle, l’oreille peut vous aider. Sa forte densité nerveuse et la finesse de la peau qui la recouvre en font une partie privilégiée de notre corps. Si le lobe de l’oreille a ses adeptes, l’arrière de cette dernière est aussi terriblement sensible. Essayez de la caresser ou d’y passer délicatement votre langue la prochaine fois et observez la réaction de votre partenaire.

Les pieds : érogènes et prêts-à-masser

Pour certaines et certains, les pieds sont une affaire sérieuse. La grande quantité de terminaisons nerveuses dont ils recèlent y est pour beaucoup. Les pieds, c’est une zone réputée pour les massages, et à juste titre : un bon massage des pieds peut être un fort pouvoir de relaxation. La détente, c’est pas mal pour faire monter l’excitation. Notre technique favorite ? Faire des petits cercles avec vos doigts en partant des orteils et en descendant vers le talon.

Les aisselles : connaissez-vous l’axilisme ?

Axiliste, au risque de vous décevoir, n’est pas le nom qu’on donne aux fans d’Axel Bauer. Ça n’a d’ailleurs rien à voir : l’axilisme, c’est une forme de masturbation à l’aide des aisselles. On devine vos mines circonspectes, et pourtant les aisselles font bien partie des zones les plus érogènes du corps humain. Cela s’explique d’une part par la finesse de la peau qui les recouvre, et d’autre part grâce à leur capacité à produire et répandre des phéromones qui joueraient un rôle aphrodisiaque dans tout ça. Ça se tente, non ?

Le cerveau : le sommet de la chaîne érotique

Dans la capacité à éprouver de l’excitation ou du plaisir, rien n’égale le cerveau. Moins évident à tripoter que les autres parties du corps, on en convient, alors il va falloir ruser...

Quand on pense aux zones érogènes, c’est avant tout les stimuli du toucher qui nous viennent à l’esprit. Or, vous l’avez appris à l’école, le corps humain possède quatre autres sens, dont le pouvoir suggestif ne doit pas être négligé. Pensez à une voix qui vous susurre “Déshabille-moi” à l'oreille, ou bien à cette traînée envoûtante de parfum semée par que votre partenaire dans son sillon... Vous saisissez ? Ces stimuli activent les zones de plaisir de votre cerveau aussi bien que n’importe quelle caresse : il suffit de laisser votre imagination faire le travail.

C’est là qu’intervient le triumvirat de la vie sexuelle épanouie : l’imagination, la détente, et le lâcher prise. L’état psychologique est crucial pour activer le potentiel érogène du cerveau. Sans lui, même l’efficacité du toucher sur une zone érogène peut-être très fortement réduit. Pour favoriser un état psychologique sain, rien de bien difficile sur le papier : aimez-vous, et ayez un vie saine (ce qui ne veut pas dire manger que des salades, on vous voit venir).

Vous doutez encore du potentiel de votre cerveau à créer du plaisir sans stimuli sensitifs ?   Souvenez-vous de ce sexto envoyé par votre partenaire lorsque vous étiez loin l’un de l’autre. Pas d’odeur, ni de toucher, que des lettres à portée de vue, et pourtant, on est prêts à parier que ce message ne vous a pas laissé de marbre...

Le mot de la fin

Les zones érogènes diffèrent considérablement d'une personne à l'autre, et bien que certaines parties du corps soient sans aucun doute plus sensibles de par leur conception, le corps est aussi social que biologique. Cela signifie que les pratiques culturelles et les environnements sociaux jouent un rôle dans la détermination des zones érogènes préférées pour chaque individu. Les expériences sexuelles passées, ainsi que les traumatismes physiques et émotionnels, peuvent également affecter la zone et le nombre de zones dont chaque personne jouit.

 

N'importe quelle partie du corps peut être une zone érogène, techniquement ; nous n’avons fait que lister les plus courantes. La meilleure façon de trouver vos favorites est d'expérimenter ! Branchez-vous sur les touches qui vous font frémir. Faites une analyse de votre corps ou du corps de votre partenaire et voyez comment vous réagissez à chaque contact tout en variant votre pression et votre approche. Au cours de votre prochaine expérience sexuelle, faites prendre conscience des zones de votre corps qui le font vraiment pour vous et laissez-vous guider dans votre avenir le plus agréable.